7. Mgr Gilles Ouellet, p.m.é. (1973-1992)



Aller à la nécrologie de Mgr Gilles Ouellet (1922-2009)

Né le 14 août 1922 à Bromptonville, baptisé Joseph-Adélard-Gilles-Roger, fils d’Adélard Ouellet, notaire, et d’Armande Biron; admis à la Maison de probation de Québec de la Société des Missions-Étrangères de Québec le 25 août 1941; prononce le serment perpétuel d’affiliation à cet institut le 9 mai 1945 à Pont-Viau; ordonné prêtre pour la Société des Missions-Étrangères de Québec le 30 juin 1946 à Bromptonville par Mgr Joseph-Henri Prud’homme, ancien évêque de Prince-Albert; ordonné évêque le 23 novembre 1968 en la chapelle du Séminaire de Gaspé par Mgr Emanuele Clarizio, délégué apostolique au Canada, assisté de Mgr Louis Levesque, archevêque de Rimouski, et de Mgr Jean-Marie Fortier, archevêque de Sherbrooke; Mgr Gilles Ouellet est archevêque émérite de Rimouski depuis 1992.

Études classiques au Petit Séminaire de Sherbrooke (1934-1941); études théologiques au Séminaire des Missions-Étrangères à Pont-Viau (1942-1947); études à l’Université grégorienne de Rome (1947-1950), où il obtient un doctorat en droit canonique; études au La Salle College de Manille (1955), qui lui décerne un diplôme en administration ecclésiastique.

Le 22 septembre 1950, il part en mission à la prélature nullius de Davao aux Philippines. De 1950 à 1955, il agit comme chancelier et secrétaire de l’évêque, puis comme vicaire général et directeur de l’Action catholique de 1955 à 1957.

Revenu au Canada en 1957, il est supérieur général de la Société des Missions-Étrangères de Québec de 1958 à 1967. En même temps, il est directeur national de l’Oeuvre pontificale missionnaire des enfants (la Sainte-Enfance), secteur est canadien, de 1965 à 1977 et directeur national de l’Oeuvre pontificale de la Propagation de la foi et de l’Oeuvre pontificale de Saint-Pierre-Apôtre de 1967 à 1977.

Élu cinquième évêque de Gaspé le 5 octobre 1968, Gilles Ouellet est intronisé en la chapelle du Séminaire de Gaspé aussitôt après son ordination épiscopale, le 23 novembre 1968. Il prend possession de son siège le même jour à l’évêché de Gaspé. Le 27 avril 1973, il devient le quatrième archevêque de Rimouski. Il prend possession du siège métropolitain le 14 juin 1973 à l’archevêché de Rimouski et il est installé par Mgr Louis Levesque en la cathédrale de Rimouski le même jour. Un an plus tard, le 14 juin 1974, il est décoré du pallium par Mgr Charles-Eugène Parent en la cathédrale de Rimouski. Il est président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CÉCC) de 1977 à 1979, délégué de la CÉCC au Synode des évêques sur la catéchèse à Rome en 1977, président du Comité épiscopal du laïcat de l’Assemblée des évêques du Québec (AÉQ) de 1983 à 1987, évêque ponens de l’AÉQ auprès des Chevaliers de Colomb et des Filles d’Isabelle, de 1983 à 1989, président de la Commission des affaires sociales de la CÉCC de 1987 à 1989 et président de l’AÉQ de 1989 à 1991. Le 1er janvier 1992, il fait part au pape Jean-Paul II de son désir d’être relevé de ses fonctions comme archevêque de Rimouski. Au cours du mois de février suivant, le Saint-Père accepte sa requête en lui demandant de rester en fonction jusqu’à l’annonce publique de la nomination de son remplaçant, qui survient le 16 octobre 1992. Élu administrateur diocésain par le Collège des consulteurs le 19 octobre suivant, il demeure en fonction jusqu’à l’installation de son successeur, le 2 février 1993. Retiré au presbytère de Trois-Pistoles, il est collaborateur du curé de l’endroit, de 1993 à 1999, tout en assumant l’aumônerie diocésaine des Chevaliers de Colomb de 1993 à 1998. En 1999, il poursuit sa retraite à l’archevêché de Rimouski.

Comme évêque de Gaspé, il inaugure la cathédrale de ce diocèse et autorise la vente du Séminaire de Gaspé en 1969. Il met en place les structures et orientations de Vatican II : réforme liturgique et zones pastorales (1969), conseil presbytéral (1970), coordination de la pastorale d’ensemble (1971). En 1972, il érige canoniquement la paroisse de Pointe-à-la-Croix. Il ordonne deux prêtres pour ce diocèse durant son épiscopat.

Devenu archevêque métropolitain de Rimouski, il démontre un esprit de dialogue envers son clergé et les laïcs, tout en développant des organismes qui favorisent les échanges de vue : le Conseil diocésain de pastorale (déjà existant en 1973, devenu permanent en 1975), l’Assemblée annuelle des prêtres (1977), les Assises diocésaines (1978), connues plus tard sous le nom de Carrefour diocésain (1987), le Conseil du presbyterium (1980), le Comité des nominations (1981), le Collège des consulteurs (1984), le Conseil pour les affaires économiques (1985); il instaure aussi le diaconat permanent (1989), auquel il associe bientôt un comité permanent (1991). Dès la fin des années soixante-dix, il commence le jumelage des paroisses et, en 1981, il transforme les zones presbytérales en zones pastorales. Par l’adoption de constitutions, il accorde un statut plus officiel aux conseils de zone pastorale et aux comités presbytéraux de zone (1986), de même qu’aux conseils paroissiaux de pastorale (1987). Il favorise la tenue de deux grands rassemblements diocésains le premier à l’occasion du Jubilé de la Rédemption (1984), le second pour souligner les fêtes du 125e anniversaire du diocèse (1992). Il appuie le développement régional et les organismes et personnes qui s’y consacrent : les Opérations-Dignité, le regroupement des paroisses du JAL (Saint-Juste-du-Lac, Auclair et Lejeune), la Coalition Urgence rurale, lancée en 1990. Il instaure le prix de la Reconnaissance diocésaine en 1992, pour souligner les efforts d’individus et de groupes pour la réalisation de la mission de l’Église diocésaine. Il soutient l’entraide internationale comme l’organisme Développement et Paix.

Sous son épiscopat, le diocèse compte 15 ordinations presbytérales, trois paroisses érigées canoniquement et deux nouvelles communautés religieuses : les Servantes du Très Saint-Sacrement à Matane (1974) et les Sœurs de Saint-Paul de Chartres à Saint-Alexis-de-Matapédia (1980).

Mgr Gilles Ouellet a reçu l’Ordre du mérite colombien en 1992.

Armoiries : il utilisait celles du diocèse de Rimouski dont il était le titulaire. Devise : aucune.

(Source : S. Gosselin & N. Voisine, Le clergé de l'archidiocèse de Rimouski, p. 43-45.)


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