L'Archevêché de Rimouski avant 1950



Premier Évêché.   Édifice (à gauche) construit en annexe
au presbytère de la Cathédrale (à droite) en 1870,
par Mgr Jean Langevin, et qui servit jusqu'en 1903.
Démoli en 1922.   Photo L.O. Vallée.

Les origines de l'Archevêché de Rimouski

« Le 15 janvier 1867, le pape Pie IX érige le diocèse de Rimouski et nomme Monseigneur Jean Langevin premier évêque. Ce dernier installe sa résidence dans le troisième presbytère de la paroisse Saint-Germain qui devient ainsi le premier évêché. Il fait bâtir une première annexe qui sert de chapelle privée. Puis en 1869-1870, il fait construire une maison de trois étages attenante à l'édifice original. Mais le bâtiment est trop petit et en deux occasions, au cours des années 1880, l'architecte David Ouellet soumet à l'évêque des esquisses d'un nouveau palais épiscopal. Ces projets n'ont pas de suite et ce n'est qu'en 1901 que la construction du nouvel évêché débute.
En 1903, Monseigneur André-Albert Blais, le second évêque de Rimouski, prend possession du nouvel évêché. Afin de veiller à l'entretien ménager de la nouvelle résidence épiscopale, monseigneur Blais fait appel aux Petites Soeurs de la Sainte-Famille. Au début, les religieuses logent au sous-sol de l'évêché. En 1922, elles déménagent dans un couvent nouvellement construit, à l'arrière de l'évêché. En 1946, Rimouski devient archidiocèse et l'évêché porte désormais le nom d'archevêché.
Les plans de l'édifice, basés sur une esquisse préliminaire conçue par le chanoine Georges Bouillon, sont l'oeuvre de l'architecte Jos.-J.-B. Verret de Sherbrooke. Le bâtiment a une charpente mixte, comportant des solives de bois, des poutres et des solives d'acier, de la fonte et du remplissage de maçonnerie. Il semble que l'évêché soit le premier édifice en structure métallique construit à Rimouski.
Son architecture, inspirée de la Renaissance française, confère à l'édifice une distinction particulière. Plusieurs détails sont remarquables: le fronton de l'entrée dont le tympan porte les armoiries épiscopales, la colonnade et les balustres en poire de la galerie, la corniche du toit ornée de denticules, les frontons cintrés des lucarnes et l'encorbellement situé sous les fenêtres du dernier étage évoquant les mâchicoulis des châteaux médiévaux. Le revêtement extérieur est en briques Caledonia importées d'Écosse et en grès de New Castle. La toiture d'origine, en tôle galvanisée posée à la canadienne, est remplacée en 1957 par le revêtement de cuivre actuel. La voûte des archives date de 1969. »
(Citation tirée du volume de Michel L. SAINT-PIERRE et al. : Les promenades historiques de Rimouski. Guide d'excursion et d'interprétation. Rimouski, Office du tourisme et des congrès de Rimouski, 1993, p. 43-44.)


L'Archevêché, relocalisé sur la rue de l'Évêché Ouest,
lors de la fin de sa construction en 1903.

Sur la photo ci-dessous, nous discernons au loin, à gauche,
derrière le bouquet d'arbres, la pointe du clocher de la Cathédrale.

"Une charpente, combinant le bois, la brique, le fer et la fonte,
typique des bâtiments publics de la fin du 19e siècle."

L'architecture de l'archevêché de Rimouski est « influencé par le style "Château" de la fin du 19e siècle [...]. Les matériaux et les techniques utilisés pour le construire sont multiples et témoignent des expérimentations chères aux constructeurs de cette époque. Le désir de libérer de plus grands espaces de rassemblement par l'usage de la poutre d'acier et de rendre incombustibles certaines paries du bâtiment conduit à un système de construction hybride.
Les murs extérieurs porteurs sont en brique et garnis de pierres sciées incrustées dans la masse du mur, tandis que les murs des fondations poursuivent la tradition du moellon combiné cette fois, dans la partie hors-sol, à de la pierre taillée. Les solives en bois des planchers des étages, sauf celles des combles, reposent sur des poutres en acier supportées par des colonnes en fonte de six à huit pouces de diamètre incorporées dans les cloisons des corridors. La lourde charpente du plancher du soubassement, inspirée de la tradition médiévale, est, quant à elle, indépendante de ce système.
Les fermes à entrait rehaussé du toit, dites "à l'anglaise", reposent à la fois sur les murs extérieurs en brique et sur les cloisons porteuses en bois du couloir du dernier étage. Ces cloisons, bien que décalées d'environ deux pieds des axes des poutres et des colonnes des étages inférieurs, offrent l'avantage de limiter les déformations des membrures inférieures des fermes et, par le fait même, de réduire au minimum les poussées latérales sur les murs extérieurs. Cette charpente de toit sans poutre fruitière nous permet d'apprécier la simplicité atteinte au milieu du 19e siècle, par la répétition d'une ferme à entrait, légère et assemblée à l'aide de clous. Cette méthode de construction est précurseur, au Québec, de la charpente à fermes préfabriquées des années 60. »
(Citation tirée du volume de Jules AUGER, architecte : Mémoire des bâtisseurs du Québec : répertoire illustré de systèmes de construction du 18e siècle à nos jours. Montréal, Éditions du Méridien, 1998, p. 56.)


L'Archevêché en 1947
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